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20.06.2016

TEB Corporate Banking : votre partenaire financier en Turquie

La TEB, une des valeurs sûres du secteur bancaire turc, est devenue partenaire stratégique du Groupe BNP Paribas Fortis. La Türk Ekonomi Bankasi (TEB) est fondée en 1927. Aujourd’hui, c’est un pilier du secteur bancaire en Turquie. Elle compte 553 agences qui offrent leurs services tant aux particuliers qu’aux PME et aux grandes entreprises. En 2005, la TEB et le Groupe BNP Paribas Fortis deviennent partenaires.

Les services bancaires aux entreprises, la gestion de trésorerie et les services de commerce international figurent depuis toujours parmi les principaux secteurs d'activités de la TEB. La banque turque ne manque pas d’ambition. Ses objectifs : accroître sa part de marché en s'associant aux entreprises les plus importantes du pays et élargir sa clientèle internationale grâce au réseau de relations mondiales de BNP Paribas.

Les 15 Business Centers de TEB Corporate Banking assurent des services bancaires à des entreprises et à des groupes locaux et multinationaux de grande envergure dont le chiffre d'affaires annuel dépasse les 50 millions de lires turques. Elle leur propose des produits et services diversifiés dans les domaines suivants : financement commercial, financement d'opérations et d'investissements, gestion de trésorerie et de risques, produits de trésorerie classiques et dérivés, produits bancaires de financement et d'investissement, financement de matières premières et financement de projets.

Une spécialité : le financement commercial

Le financement commercial est l’un des points forts de la TEB. Les centres d'affaires de la TEB sont établis à Adana, Ankara, Bursa, Istanbul et Izmir. Ensemble, ils représentent environ 70 % du commerce transfrontalier turc. Chaque centre d'affaires dispose de spécialistes en solutions de financement classiques et structurées. Les collaborateurs de la TEB sont perçus comme des fournisseurs de solutions globales qui entretiennent d'excellentes relations avec leurs clients.

La TEB occupe également une position privilégiée dans le financement à l'exportation, qui s’élève à environ 13 % des crédits commerciaux qu’elle octroie, alors que celui-ci ne représente que 5% de l’ensemble du secteur bancaire turc. C’est la deuxième banque du pays lorsque l'on compare l'importance des prêts à l'importation par rapport à l'ensemble des prêts commerciaux, et la cinquième banque du pays lorsque l'on considère le volume total des prêts à l'exportation.

La banque domine par ailleurs le marché du financement de matières premières. Spécialisée dans le financement à l'exportation de noisettes et de tabac, la banque turque propose également des solutions de financement portant sur d'autres produits de base hors métaux ainsi que sur des produits pétrochimiques et miniers. La TEB s'est récemment vu décerner le titre de « meilleure banque en 2015 pour le financement de matières premières en Turquie » par le magazine Global Banking & Finance Review.

Gestion de trésorerie : une équipe primée

La gestion de trésorerie est également une branche d'activité phare pour la TEB. Pour la deuxième année consécutive, en 2015, le magazine Asian Banking & Finance la nomme « meilleure banque turque en gestion de trésorerie », récompensant ainsi la qualité de ses services financiers de gros. La banque collabore également avec les pouvoirs publics pour le développement d’un projet de facturation électronique. Enfin, la TEB élabore des solutions internationales de gestion de trésorerie, en partenariat avec BNP Paribas.

Un service dédié aux multinationales

En 2006, la TEB est la première banque de Turquie à lancer un service entièrement dédié aux multinationales. La banque se profile ainsi comme leur partenaire privilégié. Grâce à son partenariat avec BNP Paribas, la TEB offre l’accès à un réseau international de premier ordre pour toute entreprise active hors de ses frontières.

La TEB propose à ses clients des solutions de financement commun pour les projets de grande envergure qu'ils entreprennent en Turquie, elle leur donne accès à des ressources de commerce international et leur fournit des services consultatifs en matière d'investissement. Elle offre à sa clientèle un accès privilégié aux services de financement de projets : le financement à l'exportation, le financement d'acquisitions et les obligations non garanties de sociétés.

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20.06.2016

Atouts clés de l'économie turque : les jeunes et la situation stratégique

L'économiste en chef de la banque turque TEB, Selim Cakir, analyse la situation de son pays et en ressort le pour et le contre.

Au cours de la décennie passée, l'économie turque signe une croissance de 4 % en moyenne. A court terme, on s’attend cependant à un ralentissement de l’activité économique. La récente victoire électorale du parti AKP et la levée des sanctions contre le pays voisin, l'Iran, pourraient par contre être à l'origine d'un nouvel élan économique. L'économiste en chef de la banque turque TEB, Selim Cakir, pèse le pour et le contre.

Marge de manœuvre pour la banque centrale turque

En dépit du contexte économique difficile ces dernières années, la croissance turque fait preuve d'une résistance étonnante. L'économie signe une croissance moyenne de 4 % au cours des dix dernières années. En 2015, au vu, entre autres, des excellents résultats du premier semestre, le PNB progressera probablement encore de plus de 3%. Le ralentissement pourrait davantage se faire ressentir en 2016. L'inflation turque demeure élevée. Selon Selim Cakir, cette tendance sous-jacente sera difficile à inverser :

« Les impacts en différé de la dépréciation de la lire et les effets de base défavorables de novembre et décembre pousseront l'inflation au-dessus des 8 % d’ici fin 2016. La récente appréciation de la monnaie et le résultat des élections offriront probablement un peu plus de marge de manœuvre à la banque centrale turque. Là encore, la maigreur des réserves internationales, les flux de capitaux entrants limités et l'inflation élevée constituent des obstacles à une baisse des taux. Dans cette situation, il est fort probable que la banque centrale turque reste prudente et maintienne les taux interbancaires du côté supérieur de la fourchette des taux d'intérêt. »

Des prévisions fiscales avantageuses

Le déficit commercial devrait continuer à baisser cette année, porté par un repli de la demande intérieure et des prix du pétrole. Cependant, le déficit sera toujours assez élevé en fin d’année. Pour être précis, il affiche 4,8 % du PNB, malgré la cotation du PNB face à un dollar meilleur marché. Les prévisions fiscales restent par ailleurs encourageantes.

« Malgré les deux élections organisées la même année, le gouvernement parvient à préserver l'équilibre du bilan fiscal. Plusieurs éléments permettent de limiter le déficit : la maîtrise des dépenses, une forte hausse des recettes fiscales – enregistrée notamment grâce à l’amnistie accordée aux fraudeurs fiscaux - et les transferts de bénéfice de la banque centrale turque ainsi que de banques et entreprises publiques.

Les principaux atouts de l'économie turque sont son solide secteur bancaire et la discipline fiscale. Le déficit commercial actuel et les prévisions en matière d'inflation sont les points faibles. La faiblesse des réserves internationales, la dépendance aux flux de capitaux étrangers et le financement externe demeurent des points d'attention importants. D'autre part, la Turquie profite d'une dynamique démographique favorable. En comparaison à l'UE, sa population est très jeune. La moitié de la population y a moins de 31 ans ».

Point de chute pour l'EEMEA

Selim Cakir en est convaincu, pour les entreprises étrangères, c’est le moment propice d 'investir en Turquie :

« La chute des prix des matières premières est de bon augure pour le pays, qui dépend de l'étranger à ce sujet. En outre, suite aux élections, l'incertitude politique s'est atténuée. N'oublions pas non plus que la Turquie dispose d’un important marché intérieur. Au vu de son excellente position géographique, elle constitue un point de chute idéal pour développer des activités économiques avec des pays de la zone EEMEA. Je recommande aux entreprises belges de faire appel à une des banques turques : elles disposent d’un réseau local et mondial d'envergure. Pensez aussi à vous protéger contre d'éventuelles fluctuations de la lire turque, un must absolu. »

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20.06.2016

Instabilité de la devise et des taux turcs

La lire turque gagne en stabilité. Mais pour combien de temps ? Entretien avec Jan Van de Velde, Head of FX Sales Belgium, Global Markets chez BNP Paribas Fortis ?

Il y a une dizaine d'années, la lire turque était encore une devise franchement exotique ; ses taux à court terme culminaient d'ailleurs à 50 %. La politique monétaire menée depuis lors lui a toutefois permis de gagner progressivement en stabilité et de réduire les risques encourus. Mais, comme le rappelle Jan Van de Velde de Global Markets, il faut toujours relativiser la notion de stabilité lorsqu'il s'agit d'un pays émergent. Aussi conseille-t-il particulièrement aux investisseurs de se protéger contre le risque de change.

« L'on peut difficilement qualifier la Turquie de pays stable », entame Jan Van de Velde : « Ces dernières années, la lire turque doit essuyer de sérieux revers. Certes, elle repart à la hausse après la victoire du parti d'Erdogan aux dernières élections législatives, mais pour combien de temps ? Cette région du monde est, rappelons-nous, le théâtre de nombreuses tensions géopolitiques : la menace que représente l'État islamique, la question des réfugiés qui fuient la Syrie… La politique intérieure turque est également source de controverses.

Par ailleurs, le pays souffre de la politique de la Réserve fédérale. En mai 2013, la Fed commence à évoquer une limitation de sa politique monétaire expansive. Depuis, les taux américains montent en flèche. Ce qui provoque, entre autres, une fuite de dollars américains « bon marché » dans les pays émergents. Situation dont pâtit la Turquie qui a besoin de devises étrangères pour compenser le déficit de son compte courant. »

Attention aux fortes fluctuations

Les investisseurs qui s'intéressent à la Turquie doivent donc tenir compte du risque de change et du risque de taux. Jan Van de Velde leur recommande vivement de se prémunir contre ces risques :

« En Belgique, les taux sont bas, actuellement. S’'ils repartent à la hausse, cela se fera progressivement. En Turquie, il en va autrement. Des changements soudains peuvent toujours survenir, comme ceux qui se sont produits l'année dernière en Russie, pourtant un marché développé. L'ampleur du déficit commercial turc constitue également une source d'inquiétude. En cas de recul net des exportations, le pays risque d'avoir des difficultés à rembourser ses dettes et de subir de fortes fluctuations de taux. »

En pratique, plusieurs possibilités s'offrent aux investisseurs désirant se protéger contre le risque de change et le risque de taux. D'après Jan Van de Velde, ce serait même relativement simple :

« C'est comparable à la couverture des risques liés au dollar, à ceci près que la devise turque est moins liquide et que le prix de la couverture est plus élevé, selon que l'on vend ou que l'on achète en lires turques. À cet égard, mieux vaut encore assimiler la lire à une devise d'Europe centrale ou d'Europe de l'Est. »

Swap, contrat à terme ou options

Comment se protéger ? Jan Van de Velde nous décrit trois méthodes envisageables :

« Vous pouvez faire appel au ‘swap de devises’, qui permet à deux parties de s'échanger différentes devises à un cours spot, c'est-à-dire un cours reflétant à l'instant présent le rapport d'échange entre deux devises. Grâce à cette méthode, les entreprises belges ayant accès à un financement en euros ou en dollars américains peuvent générer un financement virtuel en lires turques.

Il y a aussi le contrat à terme, qui vous permet de convenir d'acheter ou de vendre pour une certaine somme d'argent,dans votre devise ou en devises étrangères, à une date déterminée et à un cours fixé au préalable. Ainsi, si votre entreprise doit effectuer dans un an un paiement en lires turques, elle peut déjà fixer le cours de change aujourd'hui et bénéficier ainsi d'une garantie de prix. Il reste toutefois une inconnue : l'évolution des cours. Un contrat à terme pourrait fort bien vous empêcher de réaliser un bénéfice de change substantiel, tout comme il peut vous éviter de subir de lourdes pertes. Quoi qu'il en soit, le grand avantage de cette méthode, c’est la sécurité qu'elle vous apporte : aujourd'hui, vous savez précisément ce qui vous attend demain.

Enfin, le contrat d'option vous permet de gagner en flexibilité afin de tirer profit d'éventuelles différences de change. En résumé, cette méthode consiste à acquérir aujourd'hui le droit d'acheter à l'avenir une devise déterminée à un cours que vous fixez dès à présent. Et si, à la date convenue, ce cours s'avère défavorable, vous pouvez renoncer à ce droit. Vous avez ainsi plus de marge pour profiter d'éventuelles fluctuations des cours. Le seul inconvénient du contrat d'option est que vous payez une prime dès aujourd'hui, ce qui n'est pas le cas du contrat à terme. »

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20.06.2016

Des projets à l’export ? Bonne idée, mais avec les garanties nécessaires !

La fiabilité des fournisseurs et des clients, et le risque de change sont les points d’attention en matière d’exportation. Y compris en Turquie. Ce sont ces préoccupations qu’épinglent généralement les entrepreneurs lorsqu’ils sont interrogés sur ce qui les préoccupe une fois qu’ils se lancent à l’international.

Pour éviter les risques de change, les entreprises belges qui importent donneront la préférence à l’euro dans leurs conditions de paiement. Mais un importateur belge qui ne peut échapper au dollar américain (70% des transactions commerciales turques se font dans cette monnaie), se demandera si ce qu'il paie aujourd’hui vaudra encore autant demain.

« Les exportateurs belges pourraient fort bien éviter le marché turc tout simplement par manque de confiance. Ils veulent avant tout avoir la certitude d’être payés », explique Vincent Davignon, Global Head GTS Turkey et Regional Manager chez BNP Paribas Fortis.

Dissiper l’incertitude

Pourtant, des solutions existent, elles sont destinées à réduire les risques commerciaux, et vous les trouverez généralement auprès de votre banque.

« Un quart du volume total des échanges commerciaux s’effectue aujourd’hui par crédit documentaire : un engagement écrit entre le vendeur et l’acheteur, dans lequel les banques jouent un rôle de régulation. L’entreprise belge peut donc être totalement rassurée. Pour résumer : la banque qui émet le crédit documentaire fixe une série de clauses spécifiques dans un document. Ensuite, la banque belge à laquelle l’exportateur belge présente le document peut confirmer le crédit documentaire. À condition que les clauses soient respectées, elle s’engage à payer l’entreprise belge, quelle que soit l’issue de la transaction commerciale. »

Vincent Davignon relève à ce propos les avantages d'une coopération avec TEB, la filiale turque de BNP Paribas Fortis :

« TEB peut régler très rapidement un crédit documentaire. Le client belge gagne non seulement du temps, mais c’est aussi meilleur marché. En outre, il pourra négocier de meilleures conditions de financement. Pensez-y ! En principe c’est le fournisseur qui choisit la banque. Il vous reste donc à convaincre votre partenaire turc de travailler avec TEB. Les entrepreneurs belges peuvent profiter de ce partenariat entre TEB et BNP Paribas. Nous connaissons bien le marché turc et pouvons donner des conseils sur mesure. Ce serait dommage de ne pas exploiter cet atout.

La longueur des délais de paiement constitue un autre risque que les banques peuvent aider à juguler. Même s’ils sont déjà fixés dans un crédit documentaire. Sans devoir faire appel à sa banque, une entreprise belge peut escompter un crédit documentaire qui prévoit un paiement différé. De cette manière, elle est immédiatement payée et doit moins tenir compte des délais de paiement. »

Alternatives au crédit documentaire

Parfois, le crédit documentaire est considéré comme une procédure trop lente et administrativement trop lourde, peu adaptée aux transactions commerciales modernes ; une solution plus rapide est recherchée. Dans un certain nombre de cas, cette formule n’est tout simplement pas la plus adaptée ; pensez par exemple au commerce des marchandises périssables. 

Quand il existe un lien de confiance raisonnable entre l’exportateur et l’importateur, l’entreprise peut également faire appel à la technique de l’encaissement documentaire. Ce mode de paiement est utilisé pour environ 10% des transactions commerciales.

« Les frais administratifs sont moindres, mais la banque se limite à jouer le rôle de boîte aux lettres et vous n’êtes pas couvert de la même façon. Pensons aussi aux garanties de paiement et autres adjudications, comme les bid bonds ou les performance bonds. Ces formules renforcent la confiance entre importateurs et exportateurs en faisant appel aux banques turques et internationales.

Faites tout particulièrement attention aux chèques. Les entrepreneurs turcs les utilisent facilement, mais ces dernières années, on relève beaucoup de problèmes de paiement. Mon conseil : évitez les chèques comme moyen de paiement international. Réservez-les plutôt au marché local. »

L’aval, une solution pour les PME

Les grandes entreprises optent systématiquement pour le crédit documentaire, c’est qu’elles peuvent intégrer les coûts du mécanisme dans leur marge totale. Pour les entreprises de taille moyenne, c’est plus délicat. De plus, elles peuvent difficilement imposer ce mode de paiement international à leurs partenaires. Pour cette raison, elles font souvent appel au système plus risqué de l’« open account », mais qui permet tout de même de réduire les facteurs de risque. En recourant à des effets de commerce avalisés, une entreprise peut atteindre le même objectif qu’avec un crédit documentaire.

Vincent Davignon : « Votre partenaire commercial turc accepte le recours à une lettre de change ou à un billet à ordre ? Veillez à faire avaliser la garantie de paiement par sa banque, de sorte que vous puissiez demander à la vôtre d’escompter la transaction. La garantie de la banque turque joue un rôle primordial dans ce processus. »

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20.06.2016

Business avec la Turquie : le respect comme ingrédient clé

Nul besoin de manuel pour comprendre un partenaire turc. Notre manière de faire affaire ne diffère pas tant. Par contre, les conseils d’un manager renommé et initié à la Turquie seront judicieux.

Yvan De Cock, aujourd’hui Head of Corporate & Public Bank Belgium chez BNP Paribas Fortis, a dirigé la branche turque de Fortis :

« Les chefs d’entreprise turcs ont tendance à saisir les opportunités dès qu’elles se présentent. Très opportunistes, ils passent sans peine du textile au tourisme. Cela en fait parfois des partenaires d’affaires difficiles. C’est plutôt une culture de l’entrepreneur qu’une culture de management qui règne en Turquie. Souvent, les chefs d’entreprises parviennent à former un grand groupe à partir d’une entreprise familiale. Le propriétaire en est non seulement le CEO, mais aussi le véritable patron et il en tient fermement les rênes. Il faut composer avec ce type de dirigeant qui décide rapidement, parfois à l’instinct.

Le Turc attend aussi du respect. La meilleure manière de le montrer est d’être attentif aux détails. Un jour, j’adresse une lettre à un haut fonctionnaire : une erreur se glisse dans le prénom du destinataire. Le courrier m’est renvoyé. Les hommes d’affaires turcs ont eux-mêmes un immense respect pour l’autorité, y compris face à des ministres ou à des hauts fonctionnaires. Il ne faut pas y voir un excès de formalisme. Petit tuyau pratique : renseignez-vous sur le football et sur le club dont votre partenaire est supporter. Dîner avec l'homme d'affaires peut réellement faire avancer un partenariat. Pour un Turc, le respect signifie également s’abstenir d’émettre des critiques en présence de tiers. Ils prennent la moindre observation très à cœur. »

La Turquie compte encore plusieurs grands conglomérats actifs simultanément dans l’industrie automobile, les banques et l’énergie.

« Lorsqu’on négocie avec un tel holding, il est important de connaître la position exacte de son interlocuteur. Les relations familiales peuvent intervenir. »

Audacieux, mais pas téméraires

Yvan De Cock a côtoyé de nombreux hommes d’affaires turcs pendant toutes ces années,.

« Les patrons turcs sont particulièrement exigeants et recherchent sans cesse les opportunités. Même s'il leur faut avancer rapidement, durant les négociations ils prendront le temps de tester patiemment les limites. »

Pour ce dernier, les hommes d’affaires turcs sont plein d’audace :

« Attention : ce n’est pas parce qu’ils changent rapidement leur fusil d’épaule qu’on compte plus de faillites en Turquie que chez nous. Souvent, ils investissent beaucoup de fonds propres et se font assister par un bras droit pour bénéficier de son expertise et de sa prudence. C’est vrai qu’un Turc traitera plus rapidement avec des pays qui effrayeraient un entrepreneur belge. Ils ne se limitent pas aux pays qui les entourent, mais traitent aussi avec l’Afrique. »

Un partenaire local

Ne vous attendez pas en Turquie à une gestion de projets qui soit conforme aux habitudes occidentales. Yvan De Cock :

« Ils testent une approche et rectifient ensuite. Ils ont une autre notion du long terme que nous. Sur le plan opérationnel, six mois peuvent leur sembler une éternité. Vous pouvez simplement avoir confiance en leur capacité à mener le projet à bien dans les délais, ce qu’ils font généralement. Même si vous n’en entendez plus parler pendant un temps. »

Un partenaire local comme TEB offre aux investisseurs étrangers des avantages bien au-delà du simple domaine bancaire, selon Yvan De Cock.

« La banque vous guidera dans le dédale réglementaire et législatif. Lors d’une demande de crédit, elle contrôlera la réputation et la santé financière des parties impliquées. Un refus est un signal à prendre en considération. »

Le rôle de la femme

Les femmes jouent un rôle important dans les entreprises et la société. Un jour, Yvan De Cock assiste à un dîner d’affaires avec dix CEO : il est le seul homme à table.

« Ce sont des dirigeants d’entreprise très compétents que l’on trouve à la tête de grandes entreprises. Les deux derniers présidents de la Fédération des entreprises turques sont d’ailleurs des femmes. Dans l’ouest de la Turquie, une femme qui fait carrière jusqu'au niveau d'assistante de direction trouvera encore des nounous à temps plein à des prix abordables. La société est très concurrentielle. Chaque année, un million de jeunes Turcs sortent de l’enseignement secondaire supérieur et seuls quelques milliers d’entre eux auront accès aux meilleures universités. Cela explique que de nombreux enfants prennent des cours supplémentaires dès l’âge de douze ans pour préparer leur examen d’entrée. La lutte pour la carrière commence dès cet âge. »

Les réformes économiques

Après la crise économique et financière de 2002, de nombreuses réformes sont entreprises : privatisations, démantèlement de monopoles, mesures destinées à attirer des investissements étrangers et à promouvoir la recherche et le développement.

« Le système économique turc est très moderne. Il est plus jeune que le reste de l’Europe et cela se ressent dans la manière dont les Turcs utilisent Internet, les téléphones mobiles et les tablettes. L’infrastructure informatique est plus récente que chez nous, ce qui permet aux Turcs de réagir plus rapidement aux tendances du marché. Malgré les différences culturelles, il semble ne pas y avoir de barrières fondamentales pour ceux qui veulent faire des affaires. Le caractère jeune, réactif, novateur, très propice pour les entreprises locales rend le pays particulièrement attrayant. »

Une population dépensière

L'un des atouts majeurs de la Turquie réside dans sa population : les jeunes ont une tendance dépensière :

« La Turquie est un grand pays qui compte plus de 75 millions d'habitants ; des individus qui aiment bien consommer. Les Turcs apprécient les gadgets modernes. Le taux de pénétration des GSM n'est nulle part ailleurs aussi élevé. Les autorités turques travaillent correctement. Les tribunaux fonctionnent, les impôts sont encaissés, les bureaux d'enregistrement font leur travail...

La Turquie est et reste un pays entreprenant, bien que parfois le vent économique soit contraire. Il est vrai que la croissance a quelque peu ralenti. Aujourd'hui, nous sommes à un niveau de 2 à 3 % par an. Cela ne semble pas tellement, mais on parle d'un pays de 75 millions d'habitants, ce qui replace ce chiffre a priori modeste sous une autre perspective. »

Un tremplin vers le Moyen-Orient

Yvan De Cock se montre positif vis-à-vis de l'avenir du pays :

« Je pense que la Turquie constitue un tremplin idéal vers le Moyen-Orient. On dit parfois que la Turquie a des voisins difficiles. Je ne nierai pas qu'il y a des tensions géopolitiques, mais ma vision à long terme est positive. Ces voisins difficiles sont des pays qui comptent de nombreux habitants et présentent donc un potentiel de croissance. D'ailleurs, il ne faut pas spécialement exporter pour faire de bonnes affaires.

La Turquie se révèle aussi très attrayante pour les investisseurs. Beaucoup d’ entreprises y ont implanté une unité de production locale. Les échos que j’en reçois sont tous positifs. La baisse des prix de l'énergie rend le pays encore plus concurrentiel. Comme vous le savez, tout investisseur prend des risques. Je considère toutefois que les risques politiques et géopolitiques sont plutôt limités. »

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